HAWKCELL

Issue du réseau 1Kubator et arrivée à PULSALYS pour se renforcer avec une technologie de pointe issue du Laboratoire Ampère, la startup HawkCell propose des services d’IRM dédiés aux animaux pour le diagnostic vétérinaire et les études précliniques des laboratoires pharmaceutiques. La startup bénéficie d’une nouvelle technologie de capteurs IRM, fabriqués avec des procédés plastronique, qui s’adapte à chaque morphologie animale afin de rendre les examens rapides et précis, pour des diagnostics plus fiables permettant d'engager des suites de soins adaptées.

L’idée : avoir des capteurs adaptés à la morphologie de l’animal

« L’ambition d’HawkCell est d’offrir un service IRM optimal pour l’imagerie de l’animal à des fins diagnostics ou de recherche » déclare Hugo Dorez (CEO), cofondateur de l’entreprise. Les procédés de fabrication plastronique mis au point par Michel Cabrera et Simon Lambert au sein du laboratoire Ampère (Université Claude Bernard Lyon 1, INSA Lyon, Ecole Centrale de Lyon et CNRS) permettent de concevoir des capteurs IRM adaptés à la morphologie animale avec une qualité d’images inégalée pour des applications spécifiques. Cette technologie est renforcée par des algorithmes de quantification des processus physiopathologiques (sur la base des images IRM), ainsi que des solutions innovantes portant sur la reproductibilité du positionnement des animaux dans l’IRM (positionneurs adaptés). Le service HawkCell, couplé à ces technologies innovantes, ouvre la voie vers des diagnostics rapides et précis nécessaires pour diminuer au maximum les durées d’anesthésie des animaux.

Jusqu’à présent seules les IRM bas champ (inférieur à 1 Tesla) étaient utilisées en clinique vétérinaire, avec pour corollaire des temps d'examen important et une qualité d'image médiocre. Afin d’obtenir des images de qualité pour la pose de diagnostics ou l’évaluation de la réponse médicamenteuse, l’enjeu consiste à disposer de capteurs IRM adaptés à la morphologie de chaque animal et fonctionnant sur des IRM humaines (dites haut champs, supérieur à 1T). Ceci afin de disposer, comme chez l’homme, de solutions diagnostiques pour de nombreuses pathologies (cancer, maladies neurodégénératives, etc.). La mise au point de ces capteurs IRM innovants est l’objet du programme de maturation mis en place par PULSALYS avec le Laboratoire Ampère : la plate-forme de plastronique combine astucieusement la plasturgie et l’électronique afin d’intégrer des antennes radiofréquence dans des structures tridimensionnelles.

Deux marchés en ligne de mire

Le premier marché de l’entreprise concerne le diagnostic vétérinaire, avec notamment des collaborations avec VetAgro Sup, l’école nationale supérieure vétérinaire de Lyon et des cliniques privées (Vetoceane à Nantes). Le second marché visé est celui de la R&D de l’industrie pharmaceutique pour tester l’innocuité des médicaments lors des phases pré-cliniques, mais aussi pour valider la biocompatibilité de dispositifs médicaux et chirurgicaux. HawkCell permet l’appréhension des pathologies humaines tout en diminuant le recours à des modèles animaux : primates (neurologie), cochon (cardiologie et dermatologie), chien (dentaire et arthrologie), lapin (dermatologie).

« Notre différenciation réside d’une part dans la technologie de capteurs IRM adaptée aux différentes morphologies animales et d’autre part, dans l’expertise en IRM allant de l’optimisation des séquences jusqu’à la quantification in vivo du volume tumorale par exemple » affirme Hugo Dorez, rappelant que le procédé de fabrication, qui permet d’inclure des pistes électroniques à l’infini, ouvre l’univers des possibles pour décliner des capteurs adaptés à toutes les espèces. La priorité réside dans la fabrication de capteurs IRM pour des pathologies affectant le rachis chez les grands chiens, car le positionnement de l’animal est crucial pour obtenir des images fiables et reproductibles.

Photo : une IRM GE Signa 1.5T powered by Hawkcell

PULSALYS booste HawkCell et de belles perspectives pour la startup en 2020

« PULSALYS a fait partie des premières entités à croire en notre solution et à nous accompagner pour lancer HawkCell. Depuis la maturation de la technologie, jusqu’à encore aujourd’hui sur la croissance de l’entreprise » observe Hugo. C’est en effet le prototype obtenu en fin de programme de co-développement qui a permis à HawkCell de lancer son activité en octobre 2020 sur le site de Marcy l’Etoile où un bâtiment a été construit pour accueillir la machine. « L’intérêt du programme de co-développement mené avec le Laboratoire Ampère et financé par PULSALYS est de générer un procédé de plastronique innovant dans un format supérieur à ce qui était déjà expérimenté » précise Violaine Ragot, chargée de développement Technologies et Usages chez PULSALYS. « Outre le transfert de savoir-faire du Laboratoire Ampère pour la fabrication de nos capteurs, nous bénéficions aussi d’un accompagnement startup, qui nous permet crédibiliser nos candidatures aux appels à projets régionaux en augmentant nos chances de succès » complète Hugo.

Dans le cadre du programme 1Kubator, HawkCell a concrétisé une levée de fonds de 750k€ avec les fonds d’investissements PhiTrust et SIMBA Santé 3, et a bénéficié des effets de levier offerts par les dispositifs French Tech Seed et Prêt d’Amorçage Investissement de Bpifrance pour un montant de 300k€ supplémentaires. La BNPP a complété la levée avec un prêt CB de 150k€. Aujourd’hui, HawkCell est en cours de candidature à l’appel à projets « Booster la compétitivité des filières stratégiques régionales au sein des DOMEX » avec le projet PRISME, qui vise à structurer une filière d’imagerie pour la recherche préclinique.

L’équipe HawkCell compte aujourd’hui 8 personnes hautement qualifiées (Phds, ingénieurs et masters) et s’agrandit en 2021 pour monter l’effectif à 11 personnes. Afin d’assurer la croissance et diversifier son offre de service, HawkCell va faire l’acquisition d’une µIRM 3T dédiée pour l’imagerie du petit animal (souris et rats). HawkCell travaille à l’installation de 3 nouvelles IRM en France sur l’année 2021 et ambitionne l’ouverture de 10 nouvelles IRM en Europe pour 2025.