Jacques Marteau, chercheur à l'Institut de Physique des Deux Infinis et co-fondateur de la startup Muodim, lauréat de la Médaille de l'innovation 2022 du CNRS
16 June 2022Jacques Marteau, chercheur à l'Institut de Physique des Deux Infinis et co-fondateur de la startup Muodim, est lauréat de la Médaille de l'innovation 2022 du CNRS. Créée il y a 10 ans, cette distinction honore des personnalités dont les recherches exceptionnelles ont conduit à des innovations marquantes sur le plan technologique, économique, thérapeutique et social, valorisant la recherche scientifique française. La médaille lui a été remise, comme à Pierre Nassoy, Denis Spitzer et Céline Vallot, le jeudi 16 juin par Sylvie Retailleau, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche et Antoine Petit, président-directeur général du CNRS, au cours d’une cérémonie organisée en marge du salon Vivatech 2022.
« En tant que physicien des particules, être reconnu pour une application industrielle de mes recherches est inattendu ! », reconnaît Jacques Marteau, de l’Institut de physique des deux infinis de Lyon (CNRS/Université Claude Bernard Lyon 1). Pourtant, « grâce à une succession de belles rencontres et de hasards », le maître de conférences de l’Université Claude Bernard Lyon 1 a rapidement identifié le potentiel d’une technologie initialement développée pour la recherche fondamentale : le détecteur de muons. Particule élémentaire produite naturellement dans l’atmosphère, le muon traverse la matière sur de longues distances sans être absorbé. De quoi explorer en trois dimensions de grandes structures et répondre à des questions de volcanologie, géologie, voire climatologie. Après plusieurs brevets et contrats industriels, Jacques Marteau et Christophe Pichol-Thievend créent en 2021, avec le fort soutien de PULSALYS, la startup Muodim en s'appuyant sur les recherches développées par Jacques et son équipe.
La startup Muodim, portée par et Jacques Marteau, propose des services d’imagerie par muographie, afin de reconstituer de manière très précise des volumes de structures inaccessibles ou opaques, dans les domaines du génie civil, de l’industrie ou encore des géosciences. Comparables aux rayons X, les images obtenues par Muodim permettent d’interpréter sur une grande échelle, un volume invisible de l’extérieur, d’identifier la présence de vides ou d’obstacles, ou encore de distinguer des anomalies de densité. L’enjeu pour Muodim : aider ses clients dans leurs prises de décisions pour anticiper d’éventuelles difficultés d’exploitation ou de conception, et prévenir les risques pesant sur la sécurité des équipes. Plusieurs contrats ont été signés avec deux sociétés en charge de la construction de nouvelles lignes de métro du Grand Paris et également avec l’IFPEN.